Braquage à l’Aveugle

Un coffre fort
Propriété Emeric Bellamoli Crédit Affiche de « Braquage à l’aveugle » d’Emeric Bellamoli


Informations générales

Date d’écriture : 2021

Auteur : Emeric Bellamoli

N°dépôt SACD : 000602558

Première représentation : Avril 2022, avec la Cie Le Point Du Jour, à l’espace Nino Ferrer de Dammarie Les Lys

Genre : Comédie, Tout Public

Nombre de personnages : 6 Personnages

De quoi ça parle : Une équipe de cambrioleuses professionnelles (ou pas!) tente de dérober le dernier tome, en cours d’écriture, d’une grande saga policière ! Un plan facile, surtout que l’auteur est aveugle ! Mais c’était sans compter son assistante qui n’est pas née de la dernière pluie…

Jouer la Pièce :

Vous souhaitez jouer « Braquage à l’aveugle » Demandez l’autorisation à la SACD et envoyez moi un mail.

Archives : Dates passées

Les troupes ayant déjà joué Braquage à l’Aveugle sont : Les Grands So-Tés, Compagnie Le Point du Jour, Troupe du Baz’Art, Le Studio Théâtre Amateur le Chatbaret.

Un extrait ?

SCENE 1 :

Trois femmes sont assises autour d’une table ronde, elles prennent un petit
déjeuner dans un restaurant, la table est bien garnie, Sophia travaille sur son ordinateur,
Olivia mange, Amélia sort tout un tas d’objets d’un sac en plastique, une autre femme,
Nova, est debout au téléphone dans un coin)


Sophia (à Olivia). Tu sais Olivia, tu ne devrais pas manger autant de bacon, c’est très
mauvais pour la santé. Ça augmente de 20% les risques d’attraper une maladie grave. Tu
sais que pour les conserver, ils additionnent des agents qui peuvent entraîner la formation
de substances carcinogènes. On appelle ça de la viande transformée. Pas vrai maman ?
Amélia. Oui…
Olivia. Ouais, c’est de la charcuterie quoi. Pourquoi tu me prends la tête ? Il est 9h du
mat’, et toi tu me prends le crâne avec tes histoires de viandes cancérigènes. J’ai besoin
de protéines, c’est tout, j’ai un régime spécifique et un rythme bien précis à tenir : je
mange, je dors, je sport.
Sophia. Tu « fais » du sport.
Olivia. Ferme la. Tu me donnes des leçons, mais tu t’es vue toi avec ton café ? C’est ta
sixième tasse en une heure, tu vas t’exploser le cœur avec ça !
Sophia. Ça m’aide à réfléchir. Et grâce à ça je peux réguler mon temps pour dormir, je fais
des siestes de trente minutes toutes les quatre heures, ça s’appelle le sommeil segmenté.
On n’avait pas un bouquin là dessus maman ?
Amélia. Si, c’est avec ça que j’ai calé la table.
Sophia. Je te le prêterai si tu veux ?
Olivia. Non merci.
Sophia. Tu veux du café ?
Olivia. Non j’en veux pas ! Je préfère les oranges pressées, c’est plus sain
Sophia. Tu sais que tes oranges là, elles sont cultivées en Espagne, c’est l’un des plus
gros fournisseurs au monde d’oranges à jus. Le problème, c’est que pour répondre à la
commande ils utilisent énormément d’eau et de pesticides, pas besoin de t’expliquer que
niveau écologie on n’est pas…
(Olivia jette des œufs au visage de Sophia)
Sophia. Tu ne devrais pas manger des œufs tu sais, ça risque de…
Amélia (à Sophia). Sophia ? Tu as pris ton traitement ce matin ?
Sophia. Oui.
Amélia. Reprends le.
Sophia. D’accord.
Olivia (à Amélia). Et toi Amélia? Tu manges rien ?
Amélia (toujours en train de trier son sac). Non, pas faim.
Olivia. C’est quoi tout ça ?
Amélia. Des médocs que j’ai fauché à la pharmacie en face.
Olivia. T’es sérieuse ?! On vient à peine de sortir de taule et toi tu vas piquer des trucs
dans la pharmacie juste en face de là où on bouffe, bien joué ! Non vraiment bravo !
Amélia. Il lui faut bien ses médocs à l’autre là.
Sophia. Moi ?
Amélia. Non ta sœur.
Sophia. J’ai une sœur moi ?
Olivia. Oh la vache…
Amélia. C’est pas grave, continue de jouer.
Sophia. Je ne joue pas, je suis en train de pirater le système de sécurité du restaurant.
Bon, c’est pas hyper compliqué à vrai dire. C’est juste que ça fait plusieurs mois que j’ai
pas touché un ordi, forcément, je dois me refaire la main. Tu veux voir ?
Amélia. Non.
Olivia. Tu sais, c’est peut-être tes médocs qui l’ont rendu comme ça ?
Amélia. Non, je pense que le cordon ombilical, c’était un câble Ethernet.
Sophia. C’est vrai ?
Olivia. Ah non mais là faut faire quelque chose…
(Nova revient et les rejoint à la table)
Amélia. C’était long.
Nova. C’est bon !
Olivia. Quoi ?
Nova. On a un contrat.
Amélia. Déjà ?!
Olivia. Sérieusement les filles, faites une pause, on peut pas juste manger et profiter un
peu de la liberté ?
Nova. Et comment tu crois que tu l’as retrouvée ta liberté grosse dinde !
Olivia. Je sais pas… Comportement exemplaire ?
Amélia. Bien sûr, à ton premier jour tu as cassé les dents d’une gardienne et brisé les
côtes d’une détenue.
Olivia. Elle voulait me piquer ma bouffe… Je déconne pas avec ça. Mais après, j’étais
sage !
Amélia. Évidemment, les trois quarts du temps tu étais à l’isolement.
Sophia. Une chance en tout cas qu’on soit toutes sorties au même moment !
Nova. Je vois que ça s’arrange pas pour ta fille…
Sophia. Quoi ?
Amélia ( à Sophia et Olivia). Vous vous doutez bien quand même que si on a réussi à
sortir en aussi peu de temps, et en plus toutes les quatre en même temps, c’est pas par
hasard !
Olivia. Ah ouais… notre ange gardien…
Sophia. Je me demande s’il s’agit vraiment d’un ange…
Amélia (dépitée). C’est pas possible ! Mais c’est pas possible ! Mais qu’est-ce que j’ai
raté ?!
Olivia. Mais je croyais qu’on arrêtait de bosser avec lui ?
Nova. Bon, je peux en placer une ? (un temps) Merci… Il nous a fait sortir, c’est donc
normal qu’on lui rende la pareille. Du coup, il me propose un nouveau contrat.
Olivia. Ok, ça intérêt à être du solide parce que je prends pas le risque de replonger pour
rien !
Nova. Cette fois, c’est sans danger. En plus de ça, c’est facile.
Olivia. Une banque ?
Nova. Non.
Amélia. Une bijouterie ?
Nova. Non plus.
Sophia. Une fromagerie ?
Nova. Pourquoi une fromagerie ?
Sophia. Pardon, j’ai dit le premier truc qui m’est venu, je travaille ma spontanéité.
(Olivia lui jette à nouveau de la nourriture au visage)
Nova. On va braquer… un auteur…
(un temps)
Amélia. J’attends la chute, parce que pour l’instant, ça me fait pas marrer.
Olivia. Il a intérêt à être blindé de thune cet auteur !
Nova. Pas la peine, on va pas lui voler d’argent.
Amélia. On va lui voler quoi alors ? Des bouquins ?
Nova. Un seul suffira.
Amélia. Tu veux ouvrir une librairie ? Va falloir un peu plus qu’un seul livre…
Nova. On va voler le dernier tome de la saga : « Les enquêtes de l’inspecteur Blind »
Sophia. Mickaël Green ! J’adore cet auteur ! Il paraît qu’il a bientôt terminé son treizième
et dernier roman : « L’assassin s’appelle John Gallagher ». L’avant dernier tome, « Le
coupable, c’est l’avocat »
nous laissait sur un suspense de dingue !
Olivia (sarcastique). Ah ben je pense bien, avec un titre pareil…
Nova. On s’en fout de ses histoires, ce qui nous intéresse c’est le roman en lui-même.
Amélia. Mais qu’est-ce que tu veux qu’on fasse de ce truc là ? En plus, s’il l’a toujours,
c’est qu’il l’a toujours pas terminé !
Nova. T’as une idée de combien se vendrait ce genre de livre avant sa publication ?
Même inachevé ! Ça aura encore plus de valeur ! Tout le monde attend la sortie du
bouquin, toutes les rumeurs circulent sur la fin de l’intrigue. Le but est de lui subtiliser
avant qu’il ne le fasse éditer, on le vend au marché noir, on se partage l’argent et on
disparaît.
Amélia. Et comment on va s’y prendre ?
Nova. C’est très simple, en ce moment, il s’est enfermé dans sa maison de campagne
pour terminer l’écriture de son roman. Mais les intempéries récentes ont endommagé la
maison, ce qui fait qu’une équipe va venir faire des travaux.
Amélia. J’ai compris, pendant que les ouvriers bossent, nous on s’infiltre par en-dessous
et on vole le livre ?
Nova. Non. Les ouvriers, ce sera nous.
Amélia. Quoi ?
Nova. On va venir faire les travaux chez lui.
Olivia. J’y connais rien moi !
Sophia. Parfait, j’ai eu le temps d’apprendre deux, trois trucs sur la maçonnerie en prison.
Faudra juste qu’on choisisse entre pierre naturelle ou pierre artificielle. Cela dit, si c’est du
bois ça change tout.
Nova. On s’en fout ! On n’a pas besoin de savoir faire tout ça ! Juste, on arrive, on bosse
un peu, vite fait, on lui sort quelques mots un peu techniques pour l’embrouiller, et dès qu’il
a le dos tourné, on lui pique son livre.
Amélia. Mais, si on bosse chez lui, il va nous reconnaître et nous dénoncer ?!
Nova. Aucun risque, il est aveugle.
Olivia. Quoi ? Un auteur aveugle ? Mais comment il fait ?
Sophia. Ça c’est un grand mystère, personne n’a jamais su.
Nova. Mais qu’est-ce que ça peut faire ?
Amélia. Mais, pour l’entreprise qui va nous embaucher ? Il pourra remonter jusqu’à elle.
Nova. Là, encore on peut remercier notre ange gardien, il a tout prévu pour créer une
fausse entreprise mais aussi, et c’est là qu’on ne craint rien, de fausses identités. Tenez,
voilà vos papiers.
(elle les distribue à chacune)
Olivia. C’est quoi ces noms pourris ?! Eurielle ?! Mais personne s’appelle comme ça !
Amélia. Christabelle ? Et ben…
Sophia. Ganaëlle ? J’aime bien !
Amélia. Petite question, il va pas trouver ça bizarre qu’une équipe exclusivement féminine
vienne faire des travaux chez lui ?
Nova. On est en 2022, ça va, c’est fini le temps de se travestir avec des moustaches et
des perruques !
Olivia. Moi je suis pas chaude pour faire ce coup…
Nova. Pardon ?
Olivia. On a toujours dit qu’on ne braquait jamais les particuliers seuls chez eux ! En plus,
il est handicapé ! Papa il aurait jamais accepté ça !
Nova. Ton père je l’emmerde. Ça te va ? S’il avait eu de meilleures idées, il serait pas mort
comme un con.
Sophia. Il est mort comment déjà ?
Amélia. Il s’est grillé une clope en faisant le plein.
Sophia. Faut pas fumer…
Nova. C’est sans risque je vous dis ! Et cette fois, c’est sans violence, on lui fera pas de
mal. En plus, le mec est déjà riche, il est pas dans le besoin. D’autant que je pense qu’il
continuera d’en vendre des bouquins. Et puis, ça lui fera de la pub.
Olivia. Mouais.
Nova. De toute façon, le deal est simple, soit on accepte, soit on retourne en prison…
C’est vous qui voyez…
(un temps)
Olivia. Fallait commencer par là…
Amélia. C’est sûr que là le choix est vite fait. Bon, il habite où ce type ? J’imagine que son
adresse est secrète ?
Nova. Y a des gens sur le coup pour le localiser.
Sophia. Je l’ai trouvé !
Olivia. Pour une fois que t’es utile…
Nova. Allez, profitez bien de votre journée, on part d’ici demain matin en camionnette à
8h06 pétantes.
Sophia. Pourquoi 8h06 ?
Amélia. Quand la station service a explosé, il était 8h06.
Sophia . Oh…
NOIR

SCENE 2 :

(chez Mickaël Green, l’auteur aveugle, on le voit se promener dans son salon
tout en dictant un texte à son assistante Béatrice qui écrit à la machine à écrire)

Mickaël. « Lorsqu’il ouvrit la porte de la chambre, un vent glacial lui traversa le corps. Il
avança prudemment, dans l’obscurité, quand, soudain, il sentit un souffle sur sa nuque. Il
s’immobilisa. Il chercha dans son étui son revolver. Il avait disparu. Si seulement il avait su
que la personne derrière lui était l’assassin de la petite Carrie MacCraken, cet assassin
qu’il traquait depuis toujours… Si seulement il avait su que cet homme était également son
frère jumeau mystérieusement disparu après sa naissance issu d’une union illégitime
entre leur mère et le pasteur Johnson. Si seulement il avait su que cet homme derrière lui
était champion de kung-fu et qu’il ne pouvait donc rivaliser… »
Béatrice. Kung-fu, c’est avec un « c » ou un « q » ?
Mickaël. Ni l’un, ni l’autre, Béatrice, ça s’écrit avec un « k ».
Béatrice. Pardon… Alors, k-o-u-n-g-f-o-u, Kung-fu ! Parfait, on continue.
Mickaël. Bref : « il ne pouvait rivaliser avec lui. Et… Hum… Il… » Voilà, je l’ai perdu…
Béatrice. Pardon, c’est moi, je vous ai interrompu.
Mickaël. Non, c’est moi Béatrice. Je n’y arrive plus… Je ne trouve plus l’inspiration… Je ne
finirai jamais ce livre…
Béatrice. Ne dites pas ça…
Mickaël. Si ! Mon œuvre reposera au panthéon des saga littéraires inachevées au grand
dam de mes fans.
Béatrice. Mais non allez, buvez un coup, ça vous remettra les idées en place. (elle lui sert
un cognac)
Vous êtes fatigué, c’est tout.
Mickaël. Je vais les décevoir. Les trahir ! Il est impossible de satisfaire les attentes de tout
le monde. Comment conclure deux décennies d’aventures intenses et adorées de tous !
Traduites dans plus d’une dizaine de langues ! Soixante quinze prix littéraires !
Béatrice. Soixante seize, on vient de recevoir une lettre qui…
Mickaël. Soixante seize ! Je vais devenir la risée de ma profession. Comment ne pas finir
un livre de son vivant ?! Je suis jeune et en bonne santé ! La seule excuse pour ne pas
terminer mon roman serait la mort… La mort ? Mais oui ! Voilà la solution !
(il va vers la table et prend un coupe papier. Elle le retient)
Béatrice. Mais Monsieur Green arrêtez ! Vous n’allez pas ! Vous fuyez vos problèmes là !
Arrêtez ! Ça suffit ! (elle lui arrache le coupe papier, et lui colle une gifle – un temps) Je
suis désolée d’avoir dû en arriver là, mais vous ne me laissez pas le choix.
Mickaël. Ce n’est pas grave Béatrice. C’était parfait. Merci.
Béatrice. Qu’est-ce que je deviendrai sans vous hein ? Je fais quoi moi si du jour au
lendemain vous disparaissez ?!
Mickaël. Vous seriez beaucoup plus heureuse sans moi…
Béatrice. Mr Green, si vous le souhaitez je peux faire l’autre joue pour égaliser ?
Mickaël. Non, ça ira, merci.
Béatrice. Voilà, alors, détendez-vous. Faites une pause. (elle l’installe dans son canapé,
lui enlève ses pantoufles, et le masse
) Qu’est-ce qui vous bloque réellement ?
Mickaël. Je ne sais pas… écrire sur le même personnage m’a sans doute lassé. J’aurais
dû le faire mourir depuis longtemps ! Il a quand même survécu à un accident d’avion, de
parachute et de ski nautique.
Béatrice. De ski nautique ? Je ne m’en rappelle pas.
Mickaël. Tome 7 « L’inspecteur Blind et le tueur au masque de plongée », chapitre 4, page
78, quand le corde s’emmêle dans l’hélice du bateau.
Béatrice. Oh oui ! Je m’en souviens maintenant ! C’était intense ! Je me demandais
comment il allait s’en sortir ! Une chance qu’un dauphin passait par là pour couper la
corde.
Mickaël. Oui, j’étais très inspiré à l’époque. Mais maintenant, je sens bien que je me
répète, je tourne en rond, mon personnage n’est plus qu’une caricature, je ne fais que
réutiliser les mêmes artifices d’écriture en boucle !
Béatrice. Je ne suis pas d’accord ! Votre imagination est sans limite ! Et votre écriture est
toujours aussi subtile et incisive qu’au premier jour !
Mickaël. Vraiment ? Vous avez aimé mon dernier roman ?
Béatrice. Hum… Ce n’est pas mon préféré mais…
Mickaël. Ah ! Je le savais ! Je le savais ! Je suis fini ! Que faire si même vous ne pouvez
plus apprécier mon travail. Cela doit être une torture pour vous de devoir mettre sur papier
de tels élans de médiocrité ! Et on me donne des prix pour ça ! Quelle honte… La
profession est décidément tombée bien bas…
Béatrice. Mr Green ! Chacun a son tome préféré dans une saga ! Pour moi le 9 reste
votre chef d’œuvre !
Mickaël. « L’inspecteur Blind contre les vampires aux dents de lait » ? Je n’ai fait que
surfer sur une mode puérile dans laquelle la télévision et le cinéma se sont engouffrés la
tête la première. Heureusement, c’est vite passé de mode…
Béatrice. Eh bien moi j’ai apprécié !
Mickaël. Eh bien vous avez des goûts douteux !
Béatrice. Oh ! Très bien ! Puisque c’est comme ça, vous le finirez vous-même votre
bouquin !
Mickaël. Non pitié ! Béatrice ! Ne me quittez pas ! Je suis déjà au fond du trou, sans vous
je dépérirai et je mourrai !
Béatrice. Demandez pardon, déjà.
Mickaël. Je vous demande pardon.
Béatrice. Je vous l’accorde.
Mickaël. Vous restez ?
Béatrice. Seulement si vous acceptez de reprendre le travail ?
Mickaël. Maintenant ?
Béatrice. Tout de suite.
Mickaël. Mais je croyais que je devais me reposer ?
Béatrice. Ça c’était avant que vous soyez désagréable. Allez, on y retourne, on se
concentre et on finit au moins ce chapitre, d’accord ?
Mickaël. D’accord ! Bon… Hum… « Blind sentait qu’il était pris au piège ! Alors, plutôt que
de se retourner pour faire face à son ennemi, il fonça vers la fenêtre et sauta à l’extérieur.
Heureusement, un livreur de trampolines qui passait par là s’était arrêté juste sous la
fenêtre. Il bondit sur l’engin à ressort et remonta jusqu’au deuxième étage, il saisit son
appareil photo et prit un cliché de l’homme dans l’appartement. Il connaissait son visage…
mais où l’avait-il vu pour la première fois ? Impossible de s’en rappeler… »
Béatrice. Je suis impressionnée. Il n’y a même pas cinq minutes vous étiez dans un état
lamentable, prêt à tout abandonner et là, vous sortez des choses extraordinaires juste
comme ça.
Mickaël. C’est grâce à vous Béatrice… Vous êtes ma bouée de sauvetage, ma bouteille
d’oxygène.
(on sonne à la porte)
Béatrice. Ah c’est sans doute pour les travaux.
(elle va ouvrir)


[…] Pour obtenir la fin du texte, veuillez contacter directement l’auteur à son adresse
courriel : emeric.bellamoli@gmail.com

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